La chasse du petit gibier au Kazakhstan

Le Kazakhstan, du côté de Karaganda, est à coup sûr une destination exceptionnelle. La chasse du petit gibier au Kazakhstan s’adresse aux les passionnés de petit tétras au chien d’arrêt. Ce gibier, auquel s’ajoutent gélinottes et perdrix grises, abonde à flanc de montagne. De plus vous bénéficiez ici d’une organisation parfaitement rodée. Nicolas Collomb, un habitué du pays, nous en parle.

Nous tenons à remercier La Revue Nationale de la Chasse pour cet article.
Beaucoup se rendent au Kazakhstan pour chasser le cerf maral, le chevreuil de Sibérie ou l’ibex. Moins nombreux sont les chasseurs qui connaissent le pays pour ses exceptionnelles densités
de tétras-lyre. Notamment dans la région de Karaganda, qui revendique les plus fortes populations mondiales de ce gibier royal.

Des territoires inhabituels

« Les territoires se trouvent à environ une heure de route puis de piste de l’hôtel », nous dit Nicolas Collomb, qui insiste sur la configuration tout à fait inhabituelle des habitats occupés ici par les tétras-lyres. « Vous les chassez dans les rubans boisés des fonds de vallées, qui épousent généralement les méandres des petits ruisseaux.
Partout ailleurs, le paysage est constitué d’une steppe aride brûlée par le soleil, dominée par des escarpements rocheux où traînent ici et là des carcasses de mouflons Marco Polo dévorées par les loups. »
On ne pourrait mieux se convaincre que l’eau est décidément bien source de vie. Car ici comme les déserts, l’alchimie miraculeuse nous est révélée avec ces saules, ces trembles, ces pins et ces bouleaux. C’est l’arbre mythique des peuples sibériens qui, pour nous chasseurs, revêt un caractère plus sacré encore. Puisque sa présence signifie aussi celle du tétras-lyre, si justement appelé « coq des bouleaux » !

En action de chasse

Vous pouvez aussi pratiquer en petits rabats, certes moins sportifs mais très efficaces, en opérant à quatre par exemple : l’un pousse le couvert, tandis que deux autres cheminent 80 m devant sur les bordures, et qu’un quatrième se poste au bout de l’enceinte.

Un coq noir reste un coq noir

Il ne s’agit certes plus de chasse au chien d’arrêt mais de poussée, une méthode qui ne convient guère aux amoureux de cette chasse, qui préfèrent logiquement rentrer bredouilles plutôt que de tirer un oiseau qui n’a pas été bloqué par leur auxiliaire.

Habile piéteur, le tétras-lyre change aussi de comportement défensif selon la météo du moment, a remarqué Nicolas. Très énervé et constamment sur l’œil par grand vent, il se laisse plus facilement bloquer et se branche volontiers les journées pluvieuses. Dans tous les cas, sa chasse requiert prudence et persévérance, y compris ici, dans les monts de Karaganda, où vous pouvez voir voler des dizaines d’oiseaux.

Aux perdrix grises de montagne, qui sont abondantes sur les escarpements, s’ajoutent cailles, lièvres variables, canards et quelques bécasses.

Quelques conseils

Nicolas recommande un équipement vestimentaire peu chaud. Car nous sommes en septembre (du 15 au 30) – après, les coqs se regroupent et deviennent inabordables. Ce qui rend la saison très courte. Ainsi, des chaussures de marche légères et imperméables qui tiennent bien la cheville. Mais aussi des guêtres, sous‑vêtements techniques respirants, veste légère et gilet de chasse.

Prévoir une laine polaire pour les matins frisquets, et une tenue de pluie. Si vous amenez votre chien, n’oubliez ni son carnet de santé à jour ni une solution pour renforcer ses coussinets endoloris.

L’hébergement est assuré en hôtel confortable, situé à quatre heures de route de l’aéroport de Karaganda, et à une heure de route puis de piste des territoires. Les tétras-lyres se trouvent dans les parties boisées des fonds de vallées, tandis que les perdrix grises occupent les escarpements arides qui dominent ces rubans verdoyants.

Article publié le 15/05/2025.